OMI 2023 : Décarbonation des navires, tout ce que vous devez savoir!

30 novembre 2022 | Monde

L’Organisation Maritime Internationale (OMI) qui est l'institution spécialisée des Nations Unies chargée d’assurer la sécurité et la sûreté des transports maritimes et de prévenir la pollution des mers par les navires a défini de nouvelles exigences visant à réduire les émissions de carbone maritime à l’international. Dès janvier 2023, les compagnies devront se conformer aussi bien à des mesures techniques (conception, équipements) qu' opérationnelles (rendement énergétique).

OMI 2023 : Décarbonation des navires, tout ce que vous devez savoir!

Quelles sont les nouvelles réglementations et les impacts sur le transport maritime international ?

 

Bansard transport Infographie_OMI 2023_ Tout ce qu'il faut savoir

 

 

Bilan depuis les dernières réformes OMI 2020 

L’entrée en vigueur des réformes  OMI 2020,  limitant  à 0,50 % m/m la teneur en soufre du carburant utilisé à bord des navires a permis de nettes améliorations à l’échelle environnementale et humaine sur les voies de navigation maritime. 


Selon l’OMI,  les émissions d’oxyde de soufre des navires ont diminué de 77% par rapport à 2020, l’équivalent de 8,5 millions de tonnes d'oxydes de soufre.  De plus, d'après la NASA (National Aeronautics and Space Administration) la pollution atmosphérique issue du transport maritime a conjointement baissé. Et pour cause, l’utilisation de carburants alternatifs comme le gaz naturel liquéfié (GNL), ou encore le méthanol qui pourrait aider les entreprises à relever les défis liés aux coûts d'expéditions.  


D'excellents résultats qui prouvent que l’on peut concilier le transport international et le développement durable.

 

Quelles sont les nouvelles réglementations de l’OMI 2023

Pour atteindre une réduction de 40 % des émissions de carbone d’ici 2030 par rapport à 2008, les compagnies maritimes sont tenues de respecter : 

  • L’indice d’efficacité énergétique des navires existants (EEXI) qui est basé sur leur conception technique tels que le type de navire, sa date de création, sa taille et conformément à la référence de base. Les navires non conformes devront mettre à jour leurs moteurs pour continuer de voyager. 

 

  • L’indicateur d’intensité en carbone (IIC) annuel et évolutif d’ici 2024 constitue un lien entre les émissions de GES (Gaz à effet de serre) et le rapport entre la quantité de cargaison transportée et la distance parcourue. En 2023, tous les navires doivent avoir une IIC établie et recevront une note graduelle  de A à E, où A est la meilleure. 

Les navires avec 3 années consécutives de classe D ou une année de classe E  seront appelés à mettre en place un plan de mesures correctives pour atteindre les notes A,B ou C.
En effet, l’OMI a pour cible de réduire les émissions de carbone du transport maritime international de 40 % d’ici 2030 et de 70 % d’ici  2050. 
 

  • Disposer d’un plan de gestion du rendement énergétique du navire (SEEMP)  obligatoire ayant pour but d’optimiser le rendement énergétique de chaque navire : meilleure planifications des voyages, nettoyage plus fréquent des parties immergées et des hélices du navire, l’installation de nouveaux systèmes de récupération de la chaleur résiduelle ou la pose d’un nouveau système de propulsion, par exemple.

 
Pour réduire les émissions de carbone et améliorer l’efficacité énergétique, les compagnies et les exploitants de bâtiments disposent de plusieurs options et notamment l'optimisation des opérations, la modernisation des navires grâce à une technologie d’économie d’énergie, le passage à des carburants à faible teneur en carbone.  

 

Quels sont les impacts sur le transport maritime international ?

Pour se conformer aux exigences de l’OMI, les compagnies maritimes vont devoir évaluer et mettre en conformité leurs navires si nécessaire.


D’une part, les impacts à prévoir sont d’ordre économique avec une possible hausse des coûts d’expéditions pour aider à payer les nouvelles technologies et le prix des biocarburants. 


D’autres part, des impacts organisationnels tels que :

  • L’immobilisation des anciens navires pour mise en conformité
  • Une baisse potentielle de la capacité liée à la réduction de la vitesse
  • Un rallongement des transit time avec des disparités selon les axes.
  • Une perturbation des affrètements dû à la réduction de vitesse visant à réduire la consommation de carburant. 

 

Pour en savoir plus, contactez-nous à sales@bansard.com 

Sources 

+ Adoption de nouvelles mesures de réduction des émissions de GES du transport maritime (imo.org)
+ L'OMI œuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant des navires (imo.org)
+ Réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant des navires (imo.org)
+ NASA Study Finds Evidence That New Rule Reduced Shipping Air Pollution | NASA
+ Comment les règles carbone de 2023 pourraient changer la donne pour les contrats d’expédition 

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