Ce que vous devez savoir sur les nouvelles normes de l'OMI sur le souffre!

21 septembre 2019 | Monde | Information métier

A compter du 1er janvier 2020, l'Organisation Maritime Internationale (OMI) a décidé de réduire dans les eaux internationales les émissions émanant de l'industrie du fret maritime. Le secteur du fret maritime devra donc réduire les émissions de soufre de plus de 80%.

Ce que vous devez savoir sur les nouvelles normes de l'OMI sur le souffre!

 

Bansard Sea Freight Infographe - IMO 2020 Tout ce dont vous devez savoir sur la reglementation imo sulpure 2020

 

Ce que vous devez savoir !

 

Qu'est-ce que l'OMI 2020 ? 

L'OMI, en tant que branche des Nations Unies pour la sécurité et la performance dans le secteur du transport maritime, a mis en place ce nouveau règlement limitant la quantité de soufre présente dans les carburants. La limite maximale autorisée, qui est actuellement de 3.5% sera abaissée à 0,5%. Cette réglementation est globale et touchera tous les vaisseaux. Toutes les compagnies de transport maritime devront donc s'y conformer ce qui aura un impact à grande échelle sur les industries du raffinage et du transport maritime. Au total, cette réglementation a pour objectif de réduire la pollution par le soufre de plus de 80%.

 

Pourquoi l'OMI 2020 a-t-il été adopté et quels seront les conséquences environnementales?

Historiquement, le secteur des transports maritimes a toujours constitué une source importante d'émissions nocives. En 2017, le secteur maritime consommait environ 3,8 millions de barils par jour, ce qui représente une part conséquente de la demande mondiale. Cette réduction des émissions aura des avantages pour la santé humaine réduisant ainsi les maladies respiratoires et cardiovasculaires dans les villes proches des ports et des zones côtières et environnementales, où la fréquence des pluies acides et l’érosion des sols doivent donc être réduites. 

 

Comment se prépare les compagnies maritimes pour 2020?

Les transporteurs disposent uniquement de 3 principales options pour se conformer aux normes IMO 2020. Celles-ci  sont coûteuses mais restent obligatoires :

  • OPTION #1: acheter des carburants conformes à la norme OMI 2020 remplaçant le mazout à haute teneur en soufre (HSFO) par un mazout à basse teneur en soufre (LSFO), un gasoil marin (MGO) ou par de divers mélanges de gasoils à faible teneur en soufre qui restent en dessous du seuil de 0,5 %. Cette solution est considérée comme une des plus simple à mettre en place malgré une hausse de coût global élevé à plus de 50% que le HSFO, de plus une pénurie de carburant comme celui du MGO peut être à prévoir.
  • OPTION #2: installer un système d’épuration des gaz d’échappement (également appelé «laveurs») installé au niveau des cheminées sur les navires et ainsi continuer à brûler le même carburant (HSFO).
  • OPTION #3: changer les systèmes de propulsion pour utiliser d'autres combustibles, tels que le gaz naturel liquéfié (GNL) au lieu des combustibles, par exemple. Le GNL est une solution entièrement conforme mais implique un investissement plus important dans la transition des navires. Globalement, cela reste une alternative plus intéressante pour les navires neufs. Néanmoins, le manque de stations de gaz dans les ports et les prévisions de pénurie de GNL restent un barrière à son développement. À plus long terme, les carburants de substitution tels que les biocarburants pourraient également faire partie de la solution.

Le coût total pour satisfaire à cette réglementation a été estimé par à un minimum de 15 milliards USD par an pour les compagnies maritimes (source: The LoadStar). Les principaux transporteurs, tels que Maersk et MSC ont estimé que leur coût direct respectif serait d'environ 2 milliards USD par an, soit entre 100 USD à USD 175 par TEU (selon le temps de transit).

 

Quels seront les impacts à prévoir?

Selon l'expertise du groupe Bansard International en matière de fret maritime et sa longue expérience avec les compagnies de transport maritime, nos experts en transport maritime peuvent garantir que le secteur du transport maritime ne pourra pas absorber directement ce coût supplémentaire. Il sera répercuté sur les utilisateurs finaux, ce qui entraînera une augmentation globale du fret maritime, quelles que soient les options choisies par les compagnies de transport maritime. L'impact sur les prix devrait se faire sentir à partir de fin 2019 et durer quelques années. Nous estimons que le coût port-à-port augmentera d'environ 10 à 20% en fonction des itinéraires, ce qui pourrait directement conduire à une augmentation directe des coûts pour les consommateurs finaux.

La capacité globale sera également réduite, pour deux principales raisons : la première,à court terme, est dûe à la mise à niveau des navires conformément à la réglementation OMI 2020 et, d’autre part, à long terme, par la disparition progressive des anciens navires et de la pratique de la "vitesse lente" par les navire afin de réduire la consommation de carburant, ce qui pourrait allonger les temps de transit et créer des interruptions de service.

Alors que la demande de MGO est attendue à augmenter à l’avenir, le prix augmentera et les transporteurs mettront en place (en fonction de leurs propres préparatifs) des surtaxes de bunker d’urgence (EBS) plus fréquentes ou une surtaxe de bunker spécifique à faible teneur en soufre facturée aux expéditeurs.

En dépit de cet impact, Bansard International Group soutient pleinement cette réglementation, qui constitue une avancée significative pour notre secteur et constituera un avantage significatif pour la santé humaine et l'environnement..

 

Surcharge tarifaire en fonction des compagnies Maritimes

Tarifs IMO

 

Les équipes de Bansard International informeront les clients de l'évolution de la mise en œuvre de cette réglementation et les aideront à les sensibiliser à tous les impacts potentiels. Si vous avez d'autres questions concernant la réglementation OMI 2020 ou si vous souhaitez en savoir plus sur nos solutions de fret maritime, nos équipes restent à votre disposition!

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